|
LE
MONDE INVISIBLE
Initiation
à la microbiologie
|
|
|
Introduction |
Les
Microbes sont partout : dans leau, dans
lair, sur le sol, sur votre peau, sur les objets, dans
le tube digestif, dans les aliments
On
classe les microbes suivant leur taille : |
|
Les
microbes endossent souvent une mauvaise réputation et beaucoup
pensent quils sont tous nocifs. Or, ce nest pas
le cas: Si il est vrai que certains microbes sont dangereux, la plus part sont utiles pour lhomme.
Ainsi, les microbes sont utilisés pour la fabrication daliments
( bière, fromages, pain
) mais aussi dans les bio-technologies (
production dantibiotiques et autres principes actifs
.)
Non seulement les bactéries sont indispensables à la vie ( rappelons
que les bactéries fertilisent les sols et permettent le développement
des végétaux, indispensables à notre vie) mais elles sont de
plus à lorigine de la vie. Il y a quelque centaines de
milliers d annèes se formaient des êtres unicelullaires :
les bactéries (en fait les archébactéries), qui allaient, au
cours de lévolution donner un être pluricellulaire :
lhomme. Nos cellules contiennent encore des vestiges de
bactéries : des organites appelées mitochondries, véritables centrales énergiques.
|
|
Les
effets des microbes sur les aliments sont de deux types : |
-
Altération des aliments : Les microbes
dégradent les aliments : ils altèrent le goût, lodeur,
laspect, en somme la qualité marchande du produit. Qui
na jamais vu pourrir un fruit, du pain moisis
-
Les maladies alimentaires. Des microbes dangereux
dits pathogènes se développent dans les aliments entrainnant
deux types de maladies alimentaires :
Les
TIA : toxi infection alimentaires ou « intoxication »
et les MIA : maladies infection
alimentaires.
Nous
étudierons ici seulement les bactéries, et les champignons
microscopiques = les levures + moississures. |
|
|
Les
bactéries sont des êtres unicellelaires denviron 1 micron
= un millieme de millieme de millimètre. |
On
distingue : |
|
Les
bactéries banales ( ou saprophytes ) |
Ces
bactéries ne sont pas nocives. Elles se trouvent dans tous
les milieux
-
La pluspart des aliments ont toujours une certaine
quantité de germes qui restent non nocifs (dans la mesure où ils ne se développent
pas de façon importante).
-
Leau, même potable nest pas stérile, elle
contient toujours des microbes
-
La peau, les muqueuses, la cavité buccale et particulèrement
lintestin sont riches en bactéries. |
Les
bactéries utiles
: |
-
Les Bactéries Lactiques du Yaourt :
le lait additionné de ferments lactiques (streptocoques
lactiques et bacilles lactiques ) est porté à une température
+/- 45° C favorable au développpement des bactéries lactiques.
Celles ci hydrolysent le sucre du lait : le lactose,
libérant dans le milieu de l acide lactique. Le lait
est ainsi acidifié et ces protéines précipitent à ph= 4.6 ( formant ce que
lon appelle le caillé).
-
La fabrication du caillé et la maturation du Fromage:
o Le
caillage est provoqué par laddition de bactéries
lactiques et parfois dune enzyme : la
présure, qui font coaguler les protéines du lait.
o La
Maturation : Certaines bactéries sélectionnées
sont responsables de la maturation = laffinage des fromages
( létape qui conduit à la formation des arômes du fromage).
On peut citer les bactéries propioniques responsables des
trous du gruyère. Cependant les moissisures ont un rôle bien
plus important que les bactéries durant la phase daffinnage :
les pénicilliums roqueforti, donne le bleu au roquefort, le
pennicillium cammenberti le duvé blanc du camenbert.
-
Vignaire : les bactéries acétobacters ajoutées
au vin fermentent lalcool en acide acétique pour donner
ce qui deviendra du vinaigre.
-
Saucissons secs : lors du séchage des saucissons,
lair sec et la température favorisent la multiplication
des bactéries lactiques. La fermentation des bactéries lactiques
conduit à la libération de composés aromatiques mais aussi
dacide lactique responsable de la coagulation des protéines
de la viande et donc du durcissement du saucisson.
Les
différents types de bactéries rentrent en compétition les
uns par rapport aux autres. Ainsi, le développement de bactéries
utiles inhibe le développement de bactéries pathogènes.
Les
bactéries lactiques du yaourt ou du saucisson, en libérant
les acides inhibent le développement des bactéries dangereuses.
Dans
notre intestin principalement le gros intestin réside une
flore importante dite protectrice
( elles participe notament
à lélimination des composés azotés tels que lurée,
des sels biliaires, elles fabriquent des Acides Gras volatiles
bénéfiques pour les cellules intestinales). La prise répétée
et non controlée dantibiotiques peut entrainner une
perturbation de cette flore qui va alors laisser la place
à une flore entéro-pathogènes.
Les
probiotiques sont des micro-organismes vivants ( ex :
Lactobacillus acidophilus, ou Bifido Bactérium Bifidum) qui
améliorent léquilibre microbien de lintestin.
Si peu de monde connaît ce terme, en revanche tout le monde
a entendu parler du « B.A » ou du « Bio » de Danone.
Les
prébiotiques sont des ingrédients alimentaires non
digestibles par lintestin et qui vont favoriser le développement
des bactéries bénéfiques du colon ( ex : inuline, certains
fructo oligo saccharides
) |
|
Les
bactéries putréfiantes : |
-
Les bactéries protéolytiques : Les bactéries qui attaquent les protéines des aliments
sont dites protéolytiques. Sont concernés les aliments riches
en protéine telle que la viande, les ufs, les
poissons et les produits laitiers. La dégradation des protéines,
induit la libération de dérivés soufrés, ammoniaqués, qui
donnent une odeur caractéritique « duf pourri »..
-
Les bactéries lipolytiques : les bactéries qui dégradent les matières grasses des
huiles, beurres, mais aussi des poissons et viandes sont dites
lipolytiques. La dégradation des triglycerides saccompagne
de la libération de substances diverses : péroxydes,
acides gras. Elles confèrent à laliment une odeur
rance.
-
Les bactéries celullolytiques et glucidolytiques. Ces
bactéries vont attaquer les sucres des fruits et légumes:
la cellullose et les amidons sont hydrolysés, provoquant le
ramolissement puis la pourrissement des aliments.
Il
faut donc éliminer tout aliment rance, d odeur ou daspect
suspect. |
|
Les bactéries
pathogènes : |
Les
bactéries pathogènes ( pathos signifiant maladie) sont à lorigine
de T.IA ET M.IA.
T.I.A :
Toxi infection Alimentaire ou intoxication : Les
microbes produisent, dans certaines conditions un poison appelé
toxine responsable de divers troubles : diarrhèes,
vomissement, fièvres,
douleurs abdominales
.mort !!!! Ces toxines sont
en effet parfois mortelles : la neuro-toxine botulique,
par exemple, qui est 20 000 fois plus active que larsenic
Les
principales bactéries productrices de toxines sont :
-
Les Salmonelles et
les Salmonelloses: responsable de 1/3 des T.I.A
-
Les Staphylocoques
dorées ou la maladie des banquets: responsable
de1/3 des T.I.A
Staphylococcus
Aureus ou entero-toxine staphylococcique
-
Les Clostridium
Perfringens : germes anaérobie, sulfatoreducteur
sporulant, ASR 46° C : spore thermo resitantes !!!
-
Les
Clostridum botulinum : Bacille, anaérobie
stricte, sporulant dans des conditions défavorables. Spores
thermoresistantes mais toxines thermosensibles:
M.I.A :
Maladies Infectieuses dorigine Alimentaire, moins fréquentes
que les TIA. Elle sont dues au développement
des bactéries dans lorganisme, après ingestion
dun aliment contaminé. Gastro-entérites, listerioses,
fièvres typhoides, brucellose sont quelques exemples de M.I.A.
-
Gastro enthérites (infantiles) à Escherichia Coli entéro-pathogéne,
à shigella, Yersinia
-
Listérioses : Listeria Monocytogenes
-
Les fièvres thyphoïdes, dues en France à deux germes :
salmonella typhi et paratyphi
-
La dissentrie bacillaire
site
internet qui ressence les cas d'intoxication alimentaire:
Pour en savoir plus... |
|
Les
critères de développement des bactéries |
|
Il
est important de bien connaître les critères de développement
des bactéries pour lutter contre leur propagation et les éliminer.
Les
bactéries sont des êtres unicellulaires. Elles ont des formes
diverses : certaines sont sphériques ( coques ), dautres
en batonnets ( bacille), il en existe même en virgule ( ondulées)
Les
bactéries se développent par sisciparité : une
cellule mère donnant naissance à deux cellules filles. Elles
ont une vitesse de développement effroyable..
La
durèe de multiplication des bacéries est variable suivant
le type de bactéries, mais on peut dire que si les conditions
sont favorables elle est de lodre de 20 à 30 minutes.
Une
bactérie donne ainsi naissance à 1 milliard de bactéries en
10 H.
Ce
qui signifie que si vous abandonnez un plat cuisiné avec 25
000 germes / g ( conforme à la norme) à température ambiante,
il contiendra au bout de 2 heures 640 000 germes.
Doù
limportance du respect de la chaine du froid ( <
4°C) ou du chaud ( > + 65°C).
Bien
sûr le développement bactérien nest pas infinie sinon
les bactéries recouvreraient rapidement toute la planète.
Au bout de 30 H, le milieu nutritif commence à manquer , les
bactéries sont limitées dans leur déplacement et sont intoxiquées
par leurs propres déchets. |
|
Les
facteurs intervenant sur
le développement des bactéries: |
|
a) Le milieu : |
Les
bactéries sont présentes et se développent partout, dans lair
dans le sol, dans les eaux résiduaires, sur les aliments
Les
bactéries se développent plus facilement dans les milieux
liquides ( comme le lait, les bouillons, sauces
) que
les milieux solides.
Les
bactéries adhèrent fortement au surface ( pensez au tartre
sur vos dents ) : une surface rayée ou poreuse, des corps
caverneux dans une cannalisation où se glissent des résidus
alimentaires, offrent la possibilité aux microbes de se développer.
On préconise de ce fait l utilisation dans lagro-alimentaire
de surfaces lisses, de produits inoxydables
|
|
b) Les élement nutritifs : |
Les
microbes ont besoin, comme nous, de nourriture pour leur croissance.
De
nombreuses bactéries sont exigeantes : Elles se
développent préférentiellement sur les denrées alimentaires
animales ou d'origine animales ( viandes, ufs, poissons,
produits laitiers
) qui sont riches en glucides, protides,
lipides, sels minéraux et vitamines.
Les
graisses sont peu propices au développement bactérien. Les
bactéries se développent cependant sur le beurre dont la teneur
en eau est suffisante 16 %
( + présence des 2 %
non gras).
D'autres
bactéries ont besoin de peu de nutriments (elles se développent
dans le sol ou l'eau).
Les
bactéries se développent sur et dans laliment. Elles
modifient ainsi les caractériques organoleptiques des produits.
Elles utilisent des enzymes digestives qui hydrolysent les
sucres, proteines, lipides en plus petits élements nécessaires
à leur métabolisme.
Elles
rejettent leur déchets à lextérieur de la cellule.
Ces
déchets sont parfois désirables : citons le diacetyl
conférant le goût du beurre, lacide lactique qui provoque
la coagulation des protéines du lait formant ainsi le caillé
ou yaourt, et des dérivés dacide gras : larôme
du fromage. Mais ces déchets sont parfois des substances indésirables :
Composés putrides, odeur de moisis ou toxines, véritables
poisons
Les
spores = forme
de résistances des bactéries :
certaines familles de bactéries ( clostrium botulinuim,
bacille tétanique, et
bacillus) peuvent se transformer en spore, véritable forme
de survie des bactéries : Ces spores peuvent survivre
très longtemps dans les sols, jusque 50 ans. Replacées dans
des conditions favorables, les spores
vont germer et former des bactéries qui vont pouvoir
se multiplier à leur tour et libérer des toxines. |
|
c)
Le besoin hydrique : besoin en eau |
Les
bactéries ont besoin deau libre pour se développer dans
les aliments.
(
eau libre c-à-d de leau non lièe aux substances
dissoutes)
Ainsi,
plus un aliment sera sec, plus sa durée de conservation sera
longue.
Les
bactéries ne peuvent pas se développer en dessous de 16
% deau. Mais le manque deau ne les tue
pas.
Conséquence pratique : On peut jouer sur la teneur en
eau libre de laliment ( en éliminant leau ou en
ajoutant des composés qui fixent leau, comme le sel,
le sucre) pour diminuer le développement bactérien et conserver
ainsi plus longtemps les aliments.
-
Ainsi les produits comme les poudres de lait, les légumes
déshydratés, lyophylisés, qui ont une teneur en eau inférieure
à 5 % ne sont plus le siège de développement bactérien.
-
Le sel de table ou chlorure de Sodium : Nacl, utilisé
en charcuterie, a une activité anti-bactérienne qu à
partir de 20 % ( autrement dit très salé). Vous comprennez
alors pourquoi il est difficile de répondre aux exigences
des consommateurs qui souhaitent des charcuteries moins salées.
-
Le sucre est un excellent conservateur à partir de 40 %. On retrouve
son action conservatrice
dans la confiture, le lait concentré sucré
.
On
définint l aw comme :
Quantité eau
Aw
= -------------------------------------- x k
Quantité eau + Quantité eau dissoute
Les
bactéries ont un aw optimale de 0.97 à 0.95. en dessous de
0.6 la croissance bactérienne nest plus possible. |
|
d)
Le pH |
Les
bactéries ne se développent pas à nimporte quel ph.
-
Il existe des bactéries appelées acidophiles aimant
les milieux acides ; Cest la cas des bactéries
lactiques ou des bactéries acidobacters du vinaigre
La
majorité des bactéries pathogènes sont neutrophiles :
Elles
ont un pH optimum
autour de 7 ( neutre). Or la plus part des aliments ont un
pH de 6 à 7.
Conséquence pratique : On peut améliorer la conservation
des aliments par lajout dacide: ( acide citrique
utilisé dans les boissons, les conserves au vinaigre, blanchiement
et acidification des légumes
)
La
présence de germes pathogènes en quantité importante dans
des fromages peut être liée à une mauvaise acidification du
lait. |
e)
Besoin
en oxygène |
Certaines
bactéries ne se développent qu'en présence d'oxygène : elles
sont dites aérobies.
Ceux
sont généralement les bactéries daltération.
Dautres
par contre sont dites anaérobies strictes : elles
se développent à lintérieur des aliments : cest
le cas notament
du clostridium botulinum que lon retrouve incriminé
dans des toxi infections alimentaires, suite à lingestion
de conserves maisons mal stérilisées et surtout mal recuites.
Des
bactéries aérobies anaérobies facultatives, qui peuvent
se développer en labsence ou présence doxygéne.
Ce sont-elles qui vont contaminer lensemble des aliments.
Conséquences
pratiques :
-
la mise sous vide ne suffit pas. Certes on peut inhiber
le développement des bactéries aérobies en mettant les aliments
sous vide. Mais il faut coupler cette action par le froid.
Ainsi les viandes sous vide doivent-elles être placées à une
tempérture < 4° C pour éviter le développement des bactéries
anaérobies.
-
Il faut appliquer un traitement thermique suffisant aux conserves
pour détruire les germes anaérobies
-
Il faut éviter de laisser refroidir les bouillons, les plats
en sauce à température ambiante. Refroidissez les rapidement,
et séparement à 4° C ou maintenez les à une température supérieure
à 65° C |
|
f)
La température : |
-
Certaines bactéries aiment la chaleur = bactéries thermophiles.
Elles ont un optimum de développement entre 45 et 60° C. Les
plats cuisinnés laissés quelques heures à température ambiante,
des sauces ou des bouillons que lon laisse refroidir
lentement sont autant de conditions favorables au développement
des bactéries thermophiles.
-
Dautres sont dites mésophiles, avec une température
optimale de 20 à 40° C.
Les
bactéries pathogènes sont généalement mésophiles
-
Enfin les bactéries qui aiment le froid et vont se développer
sur des denrées réfrigérés ou encore sur les poissons
.
Les bactéries psychotrophes : 0 20° C et
Cryophiles : +/- 0° C.
La
bactérie Listeria monocytogenes fait parler beaucoup delle
.
Les
bactéries aiment donc les produits tièdes
Conséquence
pratique : placez les denrées à température <
4° C ou > + 65° C |
Laction
bactériostatique du froid: |
Le
froid ralentit la division celullaire, Mais
Le FROID NE TUE PAS LES BACTERIES. |
Les
souches microbiennes selectionnées pour laffinage des
fromages sont ainsi gardées dans lazote liquide à des
températures fortement négative
- 180° C. Il semblerait même que des bactéries congelées,
replacées à température ambiante, se développent de façon plus
rapide
|
Laction
bactéricide de la chaleur: |
Si
on applique un traitement thermique à un aliment on assiste
à une réduction décimale de sa charge microbienne. ( de 10 000
on passe à 1000 puis 100
). |
On
définit: |
La
pasteurisation : traitement pour lequel on détruit
une partie de la flore microbienne ( principalement les
germes pathogènes) Il subsiste toujours des germes daltération,
il faut donc coupler la pasteurisation avec un autre traitement :
laction du froid (
réfrigération des produits laitiers), ou lacidification
( blanchiement des légumes) |
La
stérilisation : traitement thermique qui conduit à
la destruction de tous les germes |
Lefficacité
dun traitement thermique dépend de plusieurs facteurs:
-
Du temps ( on parle dailleurs souvent du couple
temps température )
-
Du milieu : les traitements sont plus efficaces
en milieu acide.
-
De la grosseur de laliment ( rappelons que cest
la température à cur qui compte)
Les
valeurs pasteurisatrices et stérilisatrices ne sont données
quà titre indicatif. Les barèmes doivent être déterminés
à la suite dune étude
-
La pasteurisation basse (63° C, 30 min), la pasteurisation
haute du lait et semi conserves ( 72°c, qq min), la flash
pasteurisation des boissons ( 95° c, qq sec)
-
la stérilisation : (120° C, qq h) , le procédé UHT
( 140-150° C, qq sec) |
|
g)
les radiations : |
-
Les lampes à UV ont des effets pasteurisateurs : Les
lampes à UV sont utilisés dans la disinfection des chambres
froides et dans la stérilisation du petit matéreil.
-
Lionisation : les rayons gammas ont un effet bactéricide
en profondeur et surface. On peut citer les épices ionisés.
-
Le micro-onde peut également avoir un effet bactéricide. |
|
h)
composés chimiques : |
Certains
composés chimiques ont un rôle bactériostatique ou bactéricide
-
les conservateurs : salpetres ( nitrates ) du saucisson.
-
les solutions désinfectantes ( ammonium quaternaire, eau de
javel, chlore, permengagante de potassium
) suivant la
concentration utilisée ont un effet bactériostatique ou bactéricide. |
|
|
Les
levures sont des champignons microsocopiques unicellulaires.
On distingue :
Les
Levures utiles : Saccharomyces cerevisae ou levure
de bière. Elles fermentent les sucres en alcool et gaz carbonique.
Ex : Bière, fabrication du pain ( levée de la pate et
création de la mie)
Les
levures daltération
Les
levures pathogènes : ex candida albicans
Les
conditions de développpement des levures sont semblables
à celles des bactéries
Elles
ont besoin déléments nutritifs, un ph optimal de 4-5,
des températures optimales : 25 35° C, un aw faible.
Des températures fortement négatives inhibent le développement
des levures < - 18° C ( par rapport au bactéries < -
12° C).
Levuricides :
Lanhydride sulfureux utilisé dans les bière et vin
et lacide sorbique dans les boissons sont levuricides. |
|
Les
moisissures utiles : penicillium roqueforti et camemberti
Les
moissures daltération : les moisissures ont
un fort pouvoir de dégradation des aliments. Une présence
de moisissure est corrélé avec un défaux dhygiène.
Les
moisissures toxiques : production de mycotoxines à
lorigine de maladies appelées mycoses.
Les
facteurs de développement : Les moissiures sont aérobies
strictes ( elles se développent uniquement à la surface des
aliments). Elles ont besoin de substances nutritives, un aw
< à celles des bactéries, des milieux légèrement acides.
Developpement
des moisissures jusque des températures < - 5° C
Moisissuricides :
Lacide propionique dans la pate des pains emballés
ou le diphényl qui enrobe les agrumes sont utilisés pour leur
pouvoir de destruction des moisissures. |
Les
analyses microbiologiques. |
Des
analyses doivent être menées le long des process de fabrication
et sur le produit final afin de sassurer avant leur
libération que le produit est sain.
Echantillonnage : Les échantillons doivent être suffisants ( 150 g
ou 100 ml) et représentatifs. On fait donc appel à une table
de hazard. La répartition des microbes nest jamais homogène !
(léchantillonnage doit se faire aussi
bien à lextérieur quà lintérieur dune
palette)
Le
prélèvement doit se faire
de façon aseptique. Le transport à 4° C ou 18° C selon
laliment.
Les
Analyses microbiologiques sur laliment:
Les
analyses officielles se font sur des milieux nutritifs gélosés
coulés dans des boites de pétris. Des échantillons
liquides daliments ( aliments broyés et remis en solution)
sont emergés dans les boites sur des milieux selectifs
Les
analyses microbiologies effectuées sur les aliments sont la
détermination de: |
-
Flore aérobie mésophile 30° C.
Il n existe pas de milieu pour cultiver simultanément
toutes les bactéries quelles soient aérobies anaérobies,
thermophiles, mésophiles, exigeantes ou non, fermentant les
sucres et sels biliaires
.On utilise donc un milieu pour déterminer la flore aérobie mésophile
30° C. La quantité de bactéries dénombrées, donne ainsi
une idée de la charge bactérienne globale.
On
peut dire que, dans des conditions dhygiène normale,
celle -ci tourne autour des 25 000 / g, au de là de 50 000 / g, le produit est
considéré comme impropre à la consommation humaine.
(
bien sûr je ne parle pas ici de lait traité UHT ou des conserves
appertisés théoriquement à 0 ou des yaourts particulièrement
riches en bactéries lactiques ; Les critères microbiologiques
de chaque aliment ont été publiés, voir ici bas ) |
-
Les coliformes 30° C ou Coliformes fécaux.
Les
coliformes regroupent des entérobactéries ayant des caractères
communs : Le E-coli, Klebsiella pneumonoaie, enterobactere
cloacae, citrobacter frundii. « Ce sont des bacilles
à Gram-, oxydase-, non sporulées, aérobies faculatives, capables
de se multiplier en présence de sels biliaires ou agents de
surface ayant les même propriétés et capables, en 48 heures,
à une température comprise entre 35 et 37° C ( +/- 0.5°C)
de fermenter le lactose avec production dacide et de
gaz. »
Les
coliformes sont les témoins de la qualité hygiènique des
aliments. Bien que le caractére foecale est parfois discutable.
Un
nombre élevé de coliformes est synonyme :
-
de conditions d hygiène insuffisante,
-
dune contamination récente ( les coliformes étant facilement
détruits par un traitement thermique),
-
la suspicion de bactéries pathogènes.
Il
est vrai que les coliformes ne persistent pas longtemps dans
les aliments. Mais leur disparition ne signifie pas que le
risque de trouver un pathogène soit disparu. |
-
La présence ou non de bactéries pathogénes : |
-
Salmonelles :
Les
salmonelles sont des bacilles aérobies anaérobies, responsable
des 1/3 des TIA.
Elles
doivent être absentes dans des quantités importantes daliment :
Absence / 25 g
Les
salmonelloses sont transmis des animaux aux hommes et inversement.
Les
salmonelles sont présents dans lintestin des animaux
et des hommes. Elles sont
présentes chez des individus appelés « PORTEUR
SAINS », cest à dire ne présentant pas les
symptômes de la maladie.
Lutte
contre les salmonelles : Lutter contre les salmonelles
cest respecter les règles dhygiène ( température
de stockage des aliments <3° C ou >65° C, plan de désinfection,
hygiène des mains, dépistage des porteurs sains, lutter contre
les insectes et rongeurs
)
Disposition
particulière : pasteurisation obligatoires des ovoproduits.
Arizona
et shigella sont également des entérobactéries proches des
salmonelles |
-
Staphylocoques Aureus ( ou staphylocoques dorés):
Les
staphylocoques dorés sont responsables de 1 / 3 des T.I.A
appelées également les « Maladies du Banquet ».
Bactéries aérobies anaérobies qui aiment les milieux un peu
salé ou sucré. Lorsque la teneur en staphylocoque devient
> 50 000 / g, les bactéries sécrètent une entéro-toxine
( toxinogénèse inhibée à ph < 4.5 et T< 10° C).
Lentérotoxine
staphylococcique est thermostable. ( non détruite par les
cuissons habituelles) alors que les staphylocoques sont thermosensibles.
=>
Laliment doit être exempte de pathogènes et de toxines
Lutte
contre les staphylocoques :
La
contamination des aliments peut se faire par la nature mais
surtout par le personnel ( nez, gorge, salive, lésions)
-
Disposition Préventive : le personnel atteint dangine,
de sinusite de plaie ne doit pas être mis en contact de laliment,
le port dun doigter est conseillé en cas de blessure.
-
De la salive ou des poustillons ne doit pas etre introduit
dans laliment
Eviter
la multiplication du germe en plaçant les aliments à
des températures < 3° C ou >65 °C |
-
Les Anaérobies Sulfito
Réducteur 46° C :
regroupe certaines bactéries ( dont les clostridium perfringens).
Leur nom provient de leur méthode de détection. Ils transforment
les sulfites en sulfures noires. |
Le
clostridium
perfringens : ASR, sporulante :
spores thermorésitantes.
Les
sources de contaminations sont diverses : l eviscération
des animaux, contamination fécale par le personnel, la nature
( air, sols, eaux, végétaux)
Après
contamination, le germe doit être placé dans des conditions
favorables : tièdeur, anaérobies. Les produits incriminés sont
souvent les bouillons et fonds de sauce, les plats cuisinés
à lavance qui ont subis un refroidissemnt non efficace.
La
fermentation confère des produits rances plus ou moins nauséabond.
Ce qui permet une détection de la contamination. |
-
Les clostridium botulinum
Cette
bactérie nécessite un milieu strictement anaérobie, un ph
> 4.5, et des températures de : 10 48° C. Le
développement des clostridium botulinum saccompagne
de fermentations diverses avec des odeurs nauséabondes
qui peuvent alerter le consommateur.
Les
produits incriminés sont
-
les conserves familiales ou artisanales (non acides)
mal stérilisées : ex conserve asperges fréquemment citées,
-
les salaisons artisanales insufissamment traitées :
abatage mal conduit ( non respect du jeune de lanimal,
mauvaise éviscération entrainnant la prolifération des bactéries
intestinales) salage insuffisant ( rappelons que les nitrates,
sont utilisés dans la fabrication des charcuteries pour éviter
le risque botulique, un mal pour un bien )
-
poissons fumés et semi conserves stockées à mauvaise
température
les
conditions non propices au développement des bactéries botuliques
sont : une forte terneur en sel ( > 10 %), laddition
suffisante de nitrates ( salpêtres), un pH < 4.5, aliments
secs |
Listeria
Monocytogenes
Listeria
Monocytogenes est une bactérie résistante qui se trouve dans
le milieu extérieur. Elle se développe sur tous les milieux
et est une bactérie psychotrophe, capable de se développer
à des températures froides à + 4° C. La listreria est détruite
par un traitement pasteurisateur , mais des recontaminations
des aliments sont toujours possibles. La Listeria est incriminé
souvent dans des fromages au lait cru ( et donc non traité
thermiquement) . Faut-il pour autant supprimer nos bons vieux
fromages crus. Au niveau de filière laitière un plan de surveillance
existe et des auto-contrôles systématiques des produits sont
effectués. Rappelons que le risque zéro nexiste pas
. |
Lindustriel
doit mettre sur le marché des aliments exempts de pathogènes
et toxines. |
|
Les
analyses microbiologiques de lenvironnement et du matériel |
Des
analyses microbiologiques sur les surfaces de prépartion,
les murs, les couteaux, les sanitaires.
Ces
analyses microbiologiques de lenvironnement sont nécessaires
pour
- détecter
les sources de contamination
- vérifier
lefficatité du traiment de nettoyage désinfection.
Nous
vous renvoyons aux études microbiologiques prévisionnelles
et à lHACCP. Les techniques
utilisées sont diverses : l écouvillonnage, limpression
de boite de pétris ou les lamelles gélosées pour interprétation
rapide. |
Linterprétation
des résultats. |
Les
critères microbiologiques auquels doivent satisfaire les diverses
catégories daliment ( charcuterie, ovoproduits, conserves,
produits laitiers
) pour être « propre à la consommation
humaine » sont définis. |
Ex :
L arrété du 30 Mars 1994 relatif aux critères microbiologiques
auquels doivent satisfaire les laits de consommation et autres
produits à base de lait lors de leur mise sur le marché |
|
LISTERIA |
SALMONELLA |
SSTAPHYLOCOCCUS |
COLIFORMES
30° C |
Germes
21° C |
Germes
30° C |
1. Poudre de lait |
|
Abs
/ 25 g
N=10,
c=0 |
M=100
m=10
N=5 c=2 |
M=10, m=0
N=5, c=2 |
|
|
2. Autres produits en poudre
à base de lait |
Abs
/ 1 g |
Abs
/ 25 g
N=5, c=0 |
|
M=10, m=0
N=5, c=2 |
|
|
5. Produits Glacés à base
de lait |
Idem |
Idem |
M=100,
m= 10
N=5,
c=2 |
M=100, m=10
N=5, c=2 |
|
M=500000,
m=100000
N=5,
c=2 |
|
Outres
les germes ci-dessus les micro-organismes pathogènes et leurs
toxines ne doivent pas être présents en quantités affectant
la santé des consommateur |
|
Les
interprétations se font généralement sur la base de cinq analyses.
Comme il est difficile pour des raisons économiques de réaliser
5 analyses consécutives sur un même lot on utilise souvent cinq
échantillons pris sur plusieurs lots. |
Plan
à deux classes. Ex : Absence de salmonelles / 25 g:
|
-
Présence : RESULTAT INSATISFAISANT, «aliment impropre
à la consommation humaine »
-
Absence : RESULTAT SATISFAISANT.
Linterprétation
finale dépend des autres résultats : la flore totale,
les bactéries foecales
Ce nest pas parce que lon
en a pas trouvé de salmonelles dans les échantillons quil
ny en a pas dans laliment final. Le risque zéro
nexiste pas.
Pour
pallier aux erreurs : erreurs déchantillonnage
de manipulation,
de lecture
Les normes ont introduits des facteurs statistiques.
Et on définit des plans à trois classes |
Plans
à trois classes |
m
= nombre de bactéries en dessous duquel le produit est considéré
comme satisfaisant
M
= Nombre maximum à ne pas dépasser, si non le produit est
dit insatisfaisant = impropre à la consommation humaine
(
M =10m si milieu solide, M = 30m si milieu liquide)
Le
produit est dit Acceptable si au maximum 2 échantillons
sur 5 se situent entre m et M.
Au
de là des 2/5 le produit est insatisfaisant. Des actions correctives
doivent, dans les deux cas être menées.
« Le
dépassement des normes ne signifie pas forcément toxicité
mais signifie que le produit est impropre à la consommation »
Lanalyse
des résultats par des amateurs peut donner lieu à de mauvaises
interprétations. Dans tous les cas, faites appels au laboratoire
de microbiologie dont cest le métier. |
La
directive 93 / 43 définit les règles relatives à lhygiène
des denrées alimentaires |
Bactérie |
Origne |
Contamination |
Produits |
Lutte |
Salmonelles |
Intestins
Danimaux ou humains
( malades ou porteurs sains) |
Contamination fécal
mains mal lavés WC pas propres)
Eviscération
Egouts
Rongeurs et insectes
Sols mal netoyés |
Carnés
ufs
Végétaux
Produits de la mer (mollusques) |
Hygiène Générale
Pratique de Fabrication
Lutte dontre les insectes
et rongeurs à confier à des professionnels
|
Staphylocoques pathogénes |
Salive : gorge nez
Plaies infections |
Préparation des aliments |
Produits carnés, charcuterie,
viande hachée
Desserts à base duf,
lait
Plats cuisinés à lavance
Réchauffage lent et insuffisant |
Mise à lécart du
personnel malade
Tenu
|
Clostridium perfringens |
Intestins
Selles
Spores de la nature |
Contamnatoin fécale
Eviscération
Présence de spores sur
végétaux
Légumes mal lavés
Balayage à sec |
Aliments sous vide
Cuisson en grande quantité
en bouillon
Fonds sauce aliment cuit
la veille, plats cuisinés à lavance et refroidis
trop lentement
Réchauffage lent
Odeur désagréable |
Eliminer les aliments rances,
avec odeur suspect
Maitrise des conditions
de stockage et refroidissement |
Clostridium botulinum |
Spore dans la nature
Intestins |
Présent dans de nombreux
milieux, très résitants |
Aliments conserves mal
stérilisés et mal recuits
Salaisons : produits
carnés et poissons insuffisamment traités et conservés
Odeur parfois rance et
putride |
Eliminer les aliments rances,
avec odeur suspect, les boites avec des pocs, début
de rouille
Maitrise des conditions
de fabrication : traitements stérilisateurs,
salaisons |
|